NOTES

 

Nous n'avons trouvé nulle part le texte, exact ou approché, de cette maxime, ni même de circonstance ou de discours qui en impliquerait l'existence, du moins pour l'église russe. Bien au contraire, Ivan IV et Pierre Ier voient à plusieurs reprises un évêque ou un archimandrite s'opposer à eux, tel le métropolitain Philippe qui refuse un jour de donner sa bénédiction à Ivan avec ces mots: « Les biens, la vie des citoyens n'ont plus de garanties: on ne voit que meurtres, que brigandage, et tous ces crimes se commettent au nom du tzar! Vous êtes élevé sur le trône, mais il est un être-suprême, notre juge et le vôtre. Comment paraîtrez-vous devant son tribunal couvert du sang des justes! étourdi de leurs cris de douleur, car les pierres que vous foulez aux pieds crient vengeance au ciel! O prince, je vous parle comme pasteur des âmes, et je ne crains que Dieu seul. » (Karamsin, ouvrage cité, p. 126 et suiv.) Menacé, Philippe ne s'incline pas, puis il est jugé, déchu de son rang, emprisonné et remplacé.